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MB 03 Souris bi

La Souri-bi

Les qualités de vol de la Souricette, sa facilité apparente de construction ultra-simplifiée, son prix de revient fort compétitif, furent assez vite connus des initiés de la chose aéronautique. Les articles élogieux concernant la Souricette, parus dans la presse spécialisée, amplifièrent bien évidemment l'engouement des pilotes d'ULM un peu désargentés pour cette fabuleuse petite machine volante ... si bien que plus de 150 liasses de plans furent très vite diffusées par Michel BARRY...

A la fin de son article enthousiaste (Ailes Magazine N° 106 de juin 1993), Willy GRUHIER avait fait une brève allusion à une Souris Biplace : « Le biplace est déjà en préparation ». Beaucoup de constructeurs-amateurs, séduits par le monoplace conçu par Michel BARRY, attendaient, en effet, impatiemment un bi-place et ce, pour tout un tas de raisons fort valables.

Michel BARRY s'est donc remis devant sa planche à dessin pour, à partir des plans de la Souricette monoplace , concevoir un ULM bi-place qui aurait les mêmes qualités de vol, la même facilité de construction, un prix de revient de la construction et d'utilisation le plus faible possible, tout en conservant bien évidemment la plus grande sécurité possible.
Les cotes de la Souricette mono ont été multipliées par 1,2 et les calculs de résistance refaits pour aboutir à ce qui sera la « Souri-Bi ».

C'est probablement au début de l'année 1994, que deux équipes se sont mises au travail pour la construction de deux prototypes de la « Souri-Bi » : l'une , au sein de l'Association « Les Ailes de la Ville », à Magny-les-Hameaux, sous la haute direction de Michel BARRY, lui-même et de Gérald LAVERGNE, l'autre, à la Ferté-Alais sous la haute direction du sieur Hervé Kulhmann.
Le prototype construit à Magny-les-Hameaux, équipé d'un moteur Volswagen avionné de 1,6 litre de cylindrée, a effectué son premier vol le 23 septembre 1994, à la grande satisfaction de son concepteur.



La Souri-bi

Dans « Aviation&Pilote » N° 259 (août 1995), Christian Nielsen a présenté le dernier-né de Michel BARRY. L'article est plutôt élogieux, je transcris ici sa conclusion : « Pratiquement tout le monde trouvera son compte avec la Souricette biplace, destinée à un large éventail d'utilisateurs : pilotes d'ULM, de planeurs, d'avion, débutants ou chevronnés. Son pilotage précis, rassurant, ses qualités de vol à la hauteur des ambitions de son concepteur, en font un appareil intéressant, pardonnant une bonne partie des fautes classiques du néophyte ».

La Souri-bi

L'autre prototype, construit à la Ferté-Alais, et équipé d'un moteur JPX 4 temps, a dû faire son premier vol à peu près à la même époque. Vous pouvez lire, dans « Vol Moteur » N°109 (mai 95), le compte-rendu tout aussi élogieux de l'essai de ce prototype effectué en mars 1995, par Philippe Tisserant, lui-même.



De toute évidence, la « Souri-Bi » intéressait bon nombre d'amoureux de la Souricette monoplace ... le hic, c'est que Michel Barry n'avait pas prévu de créer et diffuser une liasse de plans pour cette excellente machine.

Dès le départ, le prototype de la « Souri-Bi » était simplement destiné à servir de support pédagogique aux chantiers de réinsertion de jeunes en difficulté, de l'Association : « Les Ailes de la Ville », patronnée par l'Aéro-Club de France.

Bernard Delafoulhouze

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